La dernière marche des Dormeurs

Admin Nombre de messages : 2056 Date d'inscription : 01/06/2007

[ Début de Saliembre 86. Terres Eveillés de Chtol Andar. Route nord Andarienne, groupes d'esclaves en provenance de Faïn `Celeb Otlima. ]

-Avançez tas de détritus....Avançez plus vite ou je cinglerais votre peau crasseuse de coups de fouets bien mérités...

Un enfant dans les bras d'une mère se met à hurler...Le garde le regarde les yeux exhorbités.

- Fais-le taire sinon je m'en occupe...dit-il le sourire mauvais...

La mère effrayée n'osait dire un mot et l'enfant continuait à donner tout le coffre dont il pouvait faire preuve. Le garde s'approcha alors d'un air menaçant et arracha l'enfant qui hurla de plus belle. D'un geste préçis, il le lança contre la pierre la plus proche et on entendit un bruit sec lorsque le crâne encore fragile éclata contre la dure paroie de la roche. Le convoie s'arrêta devant cette violence gratuite et sans fondements. La mère abassourdis tomba à genoux, n'osant même plus respirer, les yeux hagars fixés sur les restes de son enfant que des corbeaux faméliques qui suivaient la troupe s'empressaient déjà de dépécer des meilleurs mets à savoir les yeux. Ce n'est que le fouet qui cingla son visage qui la fit revenir à la réalité...la lèvre fendue et le visage plein de sang, elle arriva à avancer tant bien que mal. Elle n'était déjà plus humaine, son coeur venait de perdre la dernière raison de vie qui la ratachait à ce monde. Son mari venant d'être tué et empalé quelques jours de cela sous ses yeux lorsques les hordes d'Andar déferlèrent sur les terres de sa dirigeante.

Elle avait bien entendu vaguement des histoires au loin ces dernières années sur une confrérie qui prenaît une ampleur démesurée mais il n'a avait plus d'anciens pour se souvenir des blessures que celle-ci avait infligée aux terres de Faïn `Celeb et pour leur rappeller que nul n'est à l'abris du mal qui rôde. Ses yeux vidés se portèrent sur la route et le lieu ou elle finissait sa cours. Une tour sombre et noire, si noire qu'elle sembait faite des pierres même de la nuit. Un édifice qui glaçait le sang, qui enlevait les derniers espoirs qu'un coeur vivant pouvait porter. Un présage de terreurs et de cauchemards vers lequel ils se dirigeait maintenant avec empressement, effrayé de finir eux aussi écrasé contre une paroie comme l'enfant qui y gisait toujours. Effrayé et horrifié mais sachant que leur avenir n'était de toute manière que le fruit de ses deux mots.

Au loin, des yeux sans âme regardaient leur avancée dans les ténèbres qui bientôt les étreindraient.

Admin Nombre de messages : 2056 Date d'inscription : 01/06/2007

[ par Kdo ]

L'atmosphère se fait de plus en plus oppressante dans les royaumes entourant Khokrinn. En effet, il semblerait qu'un inconscient ait enclenché la Blah Dah. Le monstre se serait réveillé, les Khoks étaient déchainés , tels des machines de guerre, leurs foudres s'abattirent sur la Voix des Anges.

La stupéfaction des visages des peuples de Faïn`Celeb et de Noir Cendre qui n'avait depuis plusieurs millénaire vu passé en leurs royaumes ténèbres et hordes mortes amusait presque les Khoks. Et c'est avec un plaisir infini qu'il tuaient, et transperçaient de leurs lames maudites un à un les elfes sylvains et noirs. Des vivants disparaîssaient, se relevant en morts, un échange entre crapules et êtres supérieurs, Dragostina empruntait le bon chemin semblait il. Andh'Eryon se tenait parmi la mêlée, debout, impassible, tranchant tête après tête sans ne même plus y faire attention. Suite à une offensive extrêmement destructrice sur Noir Cendre, il était temps de percer les armées minables de l'Astria.

Les Khoks s'y rendirent rapidement. La bataille fut brève mais violente, les cadavres humains furent nombreux. Un des principaux généraux de l'Astria était resté vivant, debout face à son armée décimée, il vit Andh'Eryon s'avancer doucement vers lui. La peur et l'effroi l'emplirent alors...trois mots traversèrent alors son esprit troublé : Mon dieu épargnez moi.... Le mort avait à présent son regard fixé sur celui du vivant. On aurait presque pu apercevoir un filet de sentiments, allant des yeux de l'un aux autres, sensations rassemblant effroi, respect, terreur, appréhension et bien d'autres sentiments terribles. L'Envoyé du Mal prononça alors ces quelques mots :

- Rentre dans la cité, et érgorge y tes incapables de projénitures, sans discuter, pourriture !

La peur le paralysait, le pauvre général ne savait que répondre, partagé entre la peur de perdre sa vie, et celle de perdre ses enfants, il répondit après avoir réunit tout le courage qu'il pouvait lui rester :

-Plutôt mourir !

Le regard du mort s'emplit alors de colère, un vivant lui répondait sur ce ton là...quel affront. Il cracha au visage du mort, crachat constitué non pas de salive, mais d'un acide terrible, qui fit hurler de douleur le général...en l'espace de quelques instants, il perdit la vue, s'écroulant en criant de toute son âme. Andh'Eryon n'en avait pas fini, il lança ses deux bras vers le vivant, et lui lança un terrible sort digne des plus grandes liches non-mortes, sort qui venait à contrôler par l'esprit le pauvre être désemparé. Celui ci ne comprenait rien, il pouvait juste parler, seul la parole et la pensée lui restait, son physique ne répondait plus. Et sans ne rien pouvoir faire, il sentit qu'Andh'Eryon le dirigeait à présent vers sa chaumière...l'appréhension lui balafrait déjà le coeur et l'esprit. L'horreur le faisait jusqu'à trembler...mentalement. Il arriva enfin face à ses enfants, Andh'Eryon se tenait loin, distant. Il sentit l'odeur de sens enfants qu'il aimait tant près de lui, il s'écria alors :

- Mes enfants, fuyez ! Je vous en prie enfuyez vous !

Tout en les prévenant il avançait vers eux, ils étaient deux, les enfants ne comprenaient pas, et leur réflexion à leur âge fut trop longue, déjà le général leur attrapait le coup de chaque main, les serrant avec une force phénoménale...magique...en même temps il ne cessait de hurler :

- Non ! Pitié...non, je vous en prie, pitiéééééééé...

Cette souffrance, ajouté tremblement et convulsions des enfants, le général ne résista pas, il s'écroula tant le choc fut fort...ainsi les trois cadavres se trouvaient dans la maisonnette...trois vies venaient de s'envoler...

Le pauvre être, si seulement avant de mourir il avait pu voir ce regard terrifié, de ces enfants, un mélange d'horreur et d'incompréhension...

Si les Ombres informes des Nouvelles Terres de Mayandallëh ne craignaient pas réellement le piquant des rayons du soleil, ou la chaleur d’une journée d’été, elles empruntaient pourtant de préférence les chemins de nuit à la lune haute. L’heure était déjà tardive. Les Ombres s’avançaient d’un pas aussi assuré qu’elles le pouvaient vers les Terres ivres de vies de la Voix des Anges. Les armées mortes vivantes des Eveillés avaient largement foisonnées les différents domaines de Faïn`Celeb et de Noir Cendre. Le chemin était malheureusement tel que les Ombres ne pouvaient, pour le moment, atteindre terres.

La Banshee, toujours enfermée dans son étrange chambre, avait alors guidé ses Enfants vers les Domaines des Limbes et d’Astria. La jeunesse des morts vivants qui se dirigeaient alors vers ces terres étaient sommes toutes surprenante. Mais leur appétit n’était que plus grand. A peine sorti de la chambre de la Banshee, nourrit jusqu’alors à travers ses lambeaux de chair extirpant eux même le liquide vitale des dernier orphelins capturés vivant, il n’avait alors pas encore goûté au divin festin qu’offrait un champ de bataille. Habituellement, les Ombres partaient jusqu’en territoires riches de vie, afin de ramener jusqu’à la chambre de la Banshee, le gibier plein de vie. Mais après chaque nouvelle portée, les nouveau né, passés quelques jours se rendaient eux même cueillir leur nourriture, pour accroître leur force.

C’est une meute de quatorze mille morts nés, qui déferlèrent sur les terres de la Voix des Anges. Silencieuse, elle se contentait d’œuvrer à leur satiété, en mutilant avec sauvagerie les hommes, les femmes et les enfants. Les morts né de la Banshee apprécièrent tout particulièrement la chair tendre des jouvencelles des Limbes. Leur goût amer, légèrement acidulé ne firent qu’accentuer leur faim. Les Ombres étaient plus sereines pendant les assauts, mettant une attention toute particulière à ne pas blesser ou mutiler les victimes, de manière à ce qu’elles parviennent en la Chambre en pleine forme. Mais les Morts Nés n’étaient que jeunesse et fougue. Les yeux rougis, tous étaient les mains tremblantes d’excitation à la vue du sang et des têtes isolées de leur corps. Lorsque l’un deux releva la tête du ventre d’une enfant d’environ 6 ans, les habitants d’Astria ne firent que pousser cris plus forts. Le Mort Né avait alors la bouche pleine de viscères, dont pour certaines, n’étaient pas encore mâchées, et sortaient de sa bouche…

Le prophète Kahinos surplombait Limbes,juché sur une colline a quelques centaine de metres des forteresses .Il n'avait aucune vision de l'avenir de ces terres et de leur chef,d’où la raison de son léger sourire qui se laissait voir malgré sa grande capuche.
Il se retourna , derrière lui quinze mille morts-vivants assoiffés de sang ,attendaient impatiemment l’ordre de se jeter sur le paisible royaume.

On aperçut au loin une personne s’approchant d’eux.

Qui était ce vivant ?Il devait être bien courageux pour s’aventurer seul vers cette énorme armée.

Un jeune enfant arriva et d’une douce voix annonça :
"Je voudrais parler a votre chef s’il vous plait ?"

Un groupe le conduisit auprès de Kahinos :
"Je suis venu vous apporter une offrande ,mais je vous en supplie ne touché pas a Limbes ,il ne reste qu’une centaine de villageois les autres ont été égorgés par des monstres comme vous ,et les maisons sont déjà presque toutes totalement anéantis. Tenez voici 10 000 tormas d’or,c’est tout ce qu’il reste comme biens ici."

"Mon petit, tes parents sont bien insouciant de t’avoir envoyés ici."
Ces mots dit ,le Mort vivant lui planta sa dague dans le ventre et lui ressortit les organes. Il les donna a manger a quelques gargouilles ,qui se jetèrent dessus telles des hyènes.

Kahinos s’adressa a toute son armée d’une voie puissante :
"VOUS AVEZ ENTENDU , IL EN RESTE UNE CENTAINE ,TROUVEZ LES ET MASSACREZ LES .JE VEUX QUE SE SOIR LIMBES SOIT UNE VILLE VIDE."

D’innombrables hordes se ruèrent sur cette cité de la voix des Anges,des sortilèges fusaient de toute part, on entendait déjà des hurlements de femmes et des pleures de bébés .Le chef Mort vivant ne se lasserait jamais de ce jolie spectacle…

(ça passe ? j'attends vos mp avant de le poster dans l'autre forum)